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5. Tâches de l’accompagnateurs-répit

5.1 Tâches

  • 5.1.1 Présence bienveillante et sécuritaire et soutien aux activités de la vie quotidienne (AVQ)

La présence sécuritaire et bienveillante d’un accompagnateur-répit consiste à demeurer auprès de la personne aidée en l’absence du proche aidant afin de l’accompagner et de la superviser dans ses activités de la vie quotidienne (AVQ). Ainsi, l’accompagnateur-répit ne fait pas les tâches pour la personne, mais l’assiste et lui apporte le soutien nécessaire pour les effectuer. Dans certains cas où la personne aidée a une situation de santé ne lui permettant pas de participer, l’accompagnateur-répit assume lui-même ces tâches.

Les principales AVQ sont les suivantes :
Assister et accompagner la personne aidée à:

• Préparer le repas ou une collation lorsque celui-ci a lieu pendant le répit;
• Se nourrir;
• Se vêtir;
• Se coiffer;
• Se maquiller;
• Appliquer du vernis à ongles;
• Se déplacer à la toilette ou à la chaise d’aisance;
• Changer sa culotte;
• Se lever ou se coucher;
• Prendre ses médicaments, lorsque nécessaire (voir au point 5.7.2 pour plus d’information);
• Effectuer des tâches ménagères légères telles que laver la vaisselle utilisée pendant le répit, passer le balai dans la salle à manger/la cuisine, nettoyer les comptoirs/le dessus de la table à manger, vider les poubelles, faire le lit, etc.

Assister et accompagner la personne aidée aux soins d’hygiène corporelle tels que:

• Lavage des mains avant les repas et après être allé à la salle de bain;
• Toilette partielle (au lavabo, avec une chaise) ou complète au lit (visage, mains, aisselles, organes génitaux, pieds) *il est interdit d’entrer et de donner un bain ou une douche;
• Hygiène buccale (dents, dentiers, partiels, soins de bouche);
• Soin de la barbe (rasoir électrique seulement);
• Cheveux (laver, sécher et brosser) *si la personne est alitée, l’équipement pour le lavage au lit doit être disponible;
• Ongles, limer seulement *il est interdit de les couper les ongles, car il y a un risque d’infection et/ou de blessure.

  • 5.1.2 Un soutien aux activités de vie sociale

L’accompagnateur-répit peut accompagner la personne aidée lors de certaines activités comme suit :

• Marche;
• Rendez-vous (ex : coiffeur/coiffeuse, esthéticienne, dentiste, médical (si souhaité);
• Sortie au restaurant;
• Emplettes;
• Sorties récréatives;
• Participation à des activités ludiques (ex : jeux de société, activités stimulation cognitive, regarder un film, etc.);
• Toute autre activité approuvée par la direction.

  • 5.1.3 Déplacements sécuritaires de la personne aidée

Au besoin, l’accompagnateur-répit apporte son soutien à la personne aidée lors de ses déplacements en utilisant les techniques apprises lors de la formation sur les principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB).

Afin de faciliter les déplacements de la personne aidée, les appareils suivants peuvent être utilisés : verticalisateur non motorisé, marchette, déambulateur, fauteuil roulant, canne. Si la personne aidée n’est pas en mesure de collaborer à ses déplacements de façon sécuritaire, cette dernière doit demeurer soit dans son lit ou dans son fauteuil, et ce, pour la durée du répit.

Il est interdit de manipuler des équipements motorisés. Pour plus d’information, veuillez vous référer à votre employeur.

Lors d’une chute
En cas de chute, il est important ne pas tenter de rattraper la personne. Une fois tombé, il est fortement recommandé de ne pas déplacer la personne.

Vérifiez rapidement;

  • L’état de conscience; *Si la personne est inconsciente, appelez directement le 911
  • L’état des membres;
  • La présence de douleur et de déformation.

Rassurez la personne. Au besoin, demandez l’aide des services d’Urgence pour relever la personne.
Il est important d’être toujours conscient qu’il peut avoir des blessures sous-jacentes.

*En cas de doute sur une tâche demandée ou sur un déplacement particulier à faire avec la personne aidée, communiquer avec l’agent de liaison.

5.2 Tâches précises au répit à domicile

  • 5.2.1 Préparation des repas

La préparation des repas doit se faire avec la participation de la personne aidée lorsque cela est possible. Le travail de l’accompagnateur-répit est donc d’impliquer la personne dans la préparation des repas, et ce, toujours selon ses capacités. C’est pourquoi des repas légers, rapides et faciles à préparer sont privilégiés.

Repas légers ; Lorsque la participation de la personne aidée n’est pas possible, l’accompagnateur-répit peut lui préparer des repas légers tels que : salades, soupes en boîte ou en sachet, sandwichs, viandes froides, œufs, etc. Des repas congelés, en sachet, en boîte ou préparés à l’avance peuvent également être réchauffés et servis.
Diète particulière; La famille est responsable de préparer le repas à l’avance lorsque la personne aidée a une diète particulière (diabétique, cholestérol, allergies ou intolérances à certains aliments, etc.)
Repas plus élaborés; Si la personne aidée désire un repas chaud, il doit être en mesure de participer à la préparation de celui-ci par des actions concrètes. Le travail de l’accompagnateur-répit consiste à aider la personne à effectuer les tâches pour la préparation du repas et non de les faire à sa place. De plus, la préparation d’un repas élaboré doit être une activité qui plait à la personne aidée.

La préparation des repas chauds devrait prendre environ 15 minutes : soupe maison, viande (steak minute, steak haché, tranche de jambon), œufs, légumes cuits, salades, etc. Les repas sont simples, car l’objectif principal doit demeurer la sécurité de la personne aidée en tout temps.

La vaisselle utilisée pour le repas pendant le quart de travail de l’accompagnateur-répit doit être lavée et rangée après utilisation. De plus, l’accompagnateur-répit doit s’assurer de laisser les lieux dans la même condition que lorsqu’il est arrivé et de nettoyer les espaces qu’il a utilisés et/ou souillés dans le cadre de ses fonctions. Ces tâches peuvent être accomplies avec la personne aidée.

  • 5.2.2 Sorties et dépenses

*Une autorisation doit être préalablement signée par le proche aidant pour l’autorisation de sorties et de dépenses.

L’accompagnateur-répit doit toujours se référer aux informations inscrites à son horaire afin de savoir s’il y a une autorisation de sortie et de dépenses avec la personne aidée lors d’un répit à domicile. Le kilométrage ainsi que le montant des dépenses seront inscrits à l’horaire.

Le montant des dépenses inscrit à l’horaire (s’il y a lieu) comprend la dépense de la personne aidée et celle de l’accompagnateur-répit. Par exemple, si la personne souhaite aller prendre un café, le montant inscrit à l’horaire devra inclure l’achat de deux cafés, un pour la personne aidée et un pour l’accompagnateur-répit.

L’accompagnateur-répit peut donc être appelé à participer à des activités à l’extérieur du domicile principal. Les déplacements doivent être faits seulement avec la voiture de l’accompagnateur-répit.

L’accompagnateur-répit doit inscrire à son horaire le kilométrage réalisé durant le répit et y brocher la facture des dépenses (s’il y a lieu).

En cas de doute, vous devez vous référer à l’agent de liaison de La Maison soutien aux aidants.

5.3 Tâches au relais-répit

Le Relais-Répit est un répit de groupe où les personnes aidées peuvent socialiser et faire des activités ensemble.

Lorsque l’accompagnateur-répit travaille au Relais-Répit, il assure une présence bienveillante et sécuritaire, répond aux différents besoins des participants et agit également à titre d’animateur afin de stimuler les membres du groupe en planifiant et en organisant des activités ludiques, des petits exercices physiques, des stimulations sensorielles, des activités créatives ou culinaires, etc. pour toute la durée du Relais-Répit.

Les accompagnateurs-répit doivent demeurer en présence des participants durant toute la durée du Relais-Répit et assurer une surveillance constante auprès de chaque participant. Au besoin, l’accompagnateur-répit doit assister une personne aux toilettes.

Plusieurs tâches doivent être faites avant, pendant et après le Relais-Répit : voir le guide du Relais-Répit.

*Pour des questions de sécurité et de légalité, sous les règlements imposés par Le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), il est strictement interdit d’utiliser des aliments cuisinés chez-soi à votre domicile ou d’utiliser des ingrédients d’une autre provenance que La Maison soutien aux aidants.

5.4 Actes d’exceptions

L’accompagnateur-répit n’est pas autorisé à appliquer des actes d’exceptions auprès d’une personne aidée, et ce, en tout temps.

  • 5.4.1 Tableau des actes interdits (Selon la LOI 90)

Voici quelques exemples d’actes d’exceptions qui sont interdits et qui comportent plusieurs risques :

ACTES INTERDITSExemples PréciesRisque associés à l’acte
Massage, crème, chaleur ou glace
*Il est toutefois possible de remettre une débarbouillette d’eau tiède ou froide à la personne.
Masser la personne avec une crème contre les douleurs musculaires
 
Appliquer une crème hydratante
 
Baume à lèvre
 
Mettre de la glace sur une blessure musculaire
 
Placer une bouillotte sur la personne
Risque de brûlure si l’application de la chaleur et du froid est inadéquate
 
Risque d’occasionner une mauvaise circulation sanguine
 
Risque d’inflammation supplémentaire
 
Risque de fracture ou autres blessures liées aux vertèbres et articulations
 
Administration de la médication
*Vous pouvez toutefois distribuer la médication (implique la simple remise matérielle d’un médicament à la personne qui se l’administre elle-même)
Administrer directement :
 
Par voie orale (bouche)
 
Par voie topique (crème, onguent, lotion)
 
Par voie transdermique (patch)
 
Par voie ophtalmique (gouttes ou onguent pour les yeux)
 
Par voie nasale (nez)
 
Par inhalation (pompe, goutte nasale, aérosol)
 
Par voie rectale
 
Par voie vaginale
 
Par voie auriculaire (gouttes pour les oreilles)
 
Par seringue (insuline)
Risque d’inflammation
 
Risque de contamination du matériel
 
Risque d’infection
 
Risques d’administrer la médication par la mauvaise voie d’administration
 
Risque de brûlure
 
 Soins invasifsAdministration de la nourriture à la personne par gavage
 
Élimination intestinale (administration d’un lavement)
 
Soins respiratoires (soin du trachéotomisé)
 
Prise de glycémie capillaire par glucomètre
Soins non invasifsSoins respiratoires
(Administration d’oxygène par masque ou lunette nasale)
 
Pose ou retrait des bas anti-emboliques (bas support, bas élastiques, bandage surpress)
 
Pansements et soins des plaies (changements de pansement sec et de pellicule transparente)
 
 
 
 
Risque de blessure au niveau de la peau si les bas supports sont mal installés
 
Risque d’enflure supplémentaire
 
Risque d’aggraver la mauvaise circulation sanguine au niveau des membres inférieurs
 
Risque de blessure de la peau lors de la mise en place ou du retrait des bas
 
Risque d’aggraver l’état de la plaie et risque d’infection
 
Risque de créer de la douleur ou de l’inconfort supplémentaire
 
Risque de contamination
 

5.5 Premiers soins

L’accompagnateur-répit doit prodiguer les premiers soins à la personne en détresse (pansements, bandage, réanimation, etc.) selon les directives reçues lors de sa formation RCR.

Si l’accompagnateur-répit n’a pas encore suivi sa formation RCR, il se doit de suivre la « loi du bon samaritain ». La loi demande à chaque citoyen de porter secours à une autre personne dont la vie est en péril (Éducaloi). Toute personne doit porter secours à celui dont la vie est en péril, personnellement ou en obtenant du secours, en lui apportant l’aide physique nécessaire et immédiate, à moins d’un risque pour elle ou pour les tiers ou d’un autre motif raisonnable. Sachez que l’intervention d’un « bon samaritain » peut simplement consister à appeler les secours.

*En cas de doute sur un soin à prodiguer ou sur une situation d’urgence en lien avec la personne aidée, communiquer l’agent de liaison.