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6. Code de conduite envers la personne aidée

La Maison soutien aux aidants est un organisme communautaire à but non lucratif qui offre des services professionnels et de qualité. C’est pourquoi la formation et l’encadrement du personnel sont une priorité pour la direction. À cet effet, la direction a des attentes précises quant à l’attitude et aux comportements à adopter envers la personne aidée, le proche aidant et les partenaires.

Chaque personne aidée a droit au respect de sa dignité. Bien que la personne soit aînée, ait une maladie, un handicap ou soit en perte d’autonomie, elle doit être traitée comme un adulte à part entière avec la capacité de prendre ses propres décisions sans qu’elles nuisent à sa sécurité, sa santé et à son développement.

C’est pourquoi, il est impératif d’interagir avec la personne aidée comme nous le ferions avec un adulte n’ayant aucune maladie ou en perte d’autonomie. Il est donc important de ne jamais infantiliser les clients en faisant pour eux des tâches qu’ils sont en mesure de faire ou en utilisant un langage et/ou un ton plus enfantin. (Exemple : Ne jamais dire « ma p’tite madame » ou « mon p’tit monsieur ».

Il faut toujours penser à préserver l’autonomie de la personne aidée. Il est important de se rappeler que peu importe l’état de santé physique ou psychologique de la personne aidée, elle a droit au respect de sa vie privée et de sa dignité. Par conséquent, elle doit être traitée avec respect de ses valeurs, ses choix, ses décisions, ses opinions, ses croyances tout comme l’environnement dans lequel elle vit. La personne est considérée comme avant sa maladie et les accompagnements ne sont pas orientés sur les déficits, mais sur les ressources et les capacités des gens.

La clé du code de conduite est d’agir avec la personne aidée, peu importe son âge ou sa maladie, comme nous agissons avec toute personne adulte.

6.1 Relations avec les proches aidants et les personnes aidées

Le respect mutuel, la discrétion et l’honnêteté permettront d’établir des relations durables et intègres avec les personnes aidées et les proches aidants. De cette façon, l’accompagnateur-répit doit adopter des comportements qui respectent ces valeurs.

Il est donc attendu que l’accompagnateur-répit :

  • Soit ponctuel;
  • Respecte l’intimité, la routine, les habitudes, les croyances et le mode de vie de la personne aidée et de sa famille;
  • Soit alerte en tout temps, sait où se trouve la personne aidée pendant toute la durée du répit;
  • Soit prêt à intervenir en tout temps;
  • Utilise un langage approprié et respectueux incluant le vouvoiement en tout temps;
  • Utilise les termes appropriés au travail effectué afin qu’il n’y ait pas de confusion avec d’autres intervenants pouvant œuvrer chez la personne aidée et le proche aidant (par exemple, culotte ou sous-vêtement et non une couche);
  • Accompagne la personne aidée dans ses activités et évite de les faire à sa place;
  • Interagisse avec la personne aidée sans l’infantiliser, peu importe sa condition;
  • Apporte son repas chez le proche aidant lorsque le répit a lieu durant les heures de repas (ex. au déjeuner, sur l’heure du dîner, sur l’heure du souper);
  • Suivre le code vestimentaire;
  • Ait une apparence soignée et porte attention à son habillement et aux accessoires portés (par exemple, ne pas porter des bagues ou des bijoux pouvant blesser la peau fragile des gens);
  • Fasse attention aux odeurs corporelles pouvant incommoder le client (Ex. : parfum et odeur de cigarette);
  • Garde sa vie privée pour soi et ne partage pas ses mésaventures;
  • Ait la carte d’identification en tout temps avec lui (cependant, éviter de la porter directement sur soi).

* Précision pour le répit à domicile :

Il faut se rappeler qu’en entrant au domicile de la personne aidée et du proche aidant, l’accompagnateur-répit entre dans l’intimité et la vie privée de ceux-ci. Bien que l’on puisse développer une habitude et une aisance à aller dans certains milieux fréquemment, il est très important de demander la permission en tout temps avant d’ouvrir une porte d’armoire, de réfrigérateur, d’aller à la salle de bain, etc.

La clé du code de conduite est de demander au client s’il permet à l’accompagnateur-répit de le faire.

De plus, afin de respecter la vie privée de nos clients, il est strictement interdit à l’accompagnateur-répit de :

  • Donner des conseils et des recommandations au proche aidant;
  • Contacter le proche aidant en dehors des heures de répits prévues chez ce dernier et de le contacter sans l’approbation de son employeur (ex : Ne jamais appeler un proche aidant pour aviser d’un retard);
  • Quitter avant la fin du répit même si le proche aidant et la personne aidée le demandent. Si celui-ci insiste, l’accompagnateur-répit doit demander l’autorisation à son employeur. Si la situation survient en dehors des heures de bureau, l’accompagnateur-répit doit appeler le cellulaire d’urgence (450-405-8519) prévu à cet effet. Le suivi sera fait auprès de la direction. De plus, il est important d’indiquer l’heure réelle de départ sur sa feuille de temps.
  • 6.1.1 Lors d’un décès

Lors du décès du proche aidant ou de la personne aidée, il est permis à l’accompagnateur-répit d’aller au salon funéraire et/ou communiquer par téléphone avec le proche pour offrir ses condoléances. Si l’accompagnateur-répit communique par téléphone, il est important qu’il masque* l’affichage de son numéro de téléphone personnel afin de conserver la confidentialité de celui-ci.

*Pour masquer un numéro de téléphone :

Pour un téléphone cellulaire, il faut regarder dans les paramètres de configuration pour désactiver l’option « Afficher mon numéro ».

Pour un téléphone fixe, faire *67 avant de composer le numéro d’appel.

6.2 Les objets et biens de la personne aidée et/ou du proche aidant

L’accompagnateur-répit doit respecter l’environnement et les biens de la personne aidée et/ou du proche aidant. Ainsi, il est important de :

  • Manipuler les biens de la personne avec soin et les replacer aux mêmes endroits après utilisation;
  • Ne rien jeter sans la permission du proche aidant;
  • Signaler immédiatement au proche aidant lorsqu’un bien est endommagé et l’inscrire dans le journal de bord.

Il est également interdit :

  • D’ouvrir le courrier ou de fouiller dans les effets personnels de la personne;
  • De rapporter des biens de la personne chez soi, même s’ils sont offerts;
  • D’apporter des biens personnels ainsi que de la nourriture dans l’objectif de les offrir à la personne;
  • De faire des emplettes pour la personne sans sa présence, de fouiller dans son porte-monnaie ou dans ses effets personnels;
  • De manger la nourriture de la personne sauf s’il s’agit d’un répit de longue durée (48 h et plus) ou avec la permission du proche aidant;
  • De consommer des boissons alcoolisées chez la personne et même sur invitation de cette dernière;
  • De fumer chez la personne et même sur invitation de cette dernière.

6.3 Conflits d’intérêts

Chaque accompagnateur-répit doit travailler dans le but d’offrir un service de répit de qualité, que ce soit lors d’un répit à domicile ou lors d’un Relais-Répit. Pour ce faire, l’accompagnateur-répit doit adopter des comportements qui favorisent un lien de confiance avec le proche aidant et la personne aidée tout en ayant des comportements et une attitude professionnelle. Une certaine distance relationnelle est donc indiquée.

Il est interdit à l’accompagnateur-répit de :

  • Recevoir, à titre personnel, des cadeaux, des privilèges ou des gratuités de la part des clients ou de leur famille, et ce, même si le cadeau est une plante. Les dons sont acceptés pour l’organisme et doivent être acheminés directement à l’administration;
  • Référer une personne de son entourage pour un service dont le proche aidant a besoin. Par exemple, il est interdit de référer sa femme de ménage. 
  • Travailler pour un membre de la famille du proche aidant et/ou de la personne aidée;
  • Solliciter le proche aidant ou la personne aidée pour effectuer des heures de répit à domicile ou d’entretien ménager à titre de travailleur autonome;
  • Offrir au proche aidant ou à la personne aidée quelques services, que ce soit en dehors de son emploi à La Maison soutien aux aidants et/ou qu’ils soient rémunérés ou non.

Référez-vous au document « Code d’éthique et de déontologie » qui vous a été remis lors de votre embauche pour plus de précisions et de détails. Si vous avez des questions, veuillez vous adresser directement à votre employeur.